What a rotten summer we are having here in the Lake Geneva region. In July, we had the worst weather since meteorological measures were recorded for the first time here, some 150 years ago. In fact, we have had bad weather since June. Although I do acknowledge that it feels a little out of place to be complaining about the weather when there are hundreds of people dying in wars or of hunger in various parts of the world, the change in the weather conditions here is pretty frightening, to me at least.
[View from home this evening]
Wait a moment, I was not about to say that this has necessarily to do with climate change. What I am saying is that it is frightening to me at least … It must also have an impact on the domestic economy: tourism, open-air recreational activities, agriculture, you name it, in addition to the millions in damages caused by flooding (more than CHF50m so far).
[Balcony tomatoes not very red … so far, i.e. 11 August 2014]
It has certainly had a detrimental effect on the vegetables we are growing on our balcony as they are far behind the stage of ripeness they were at this time last year.
However, what really scares me is the awful prospect of this blanket of lead spread as it were across the sky becoming a permanent or quasi-permanent fixture of our summers in the Lake Geneva region. Some scientists are warning us that this could be the case if even a limited nuclear war would break out between, say, India and Pakistan (see my entry on the anniversary of the dropping of the atomic bomb on Hiroshima). A very scary prospect, no? Let us hope that we can trust our so-called leaders, especially since they have failed us some many times in the past — one only has to think of the 20th century.
Contrairement à l’an passé, je n’ai participé à aucune course cette année. Cela tient à plusieurs raisons. D’une part un contexte professionnel un peu « tendu » suite au rachat de la firme où je travaille par un concurrent établi à Munich (par « tendu », je fais référence aux licenciements qui ont suivi le rachat), ce qui, paradoxalement, au lieu de me pousser à trouver en la course à pied un exutoire pour cette situation « tendue », m’a plutôt ôté l’envie de courir. D’autre part, le temps a été très pluvieux dans la région où j’habite – ainsi « MétéoSuisse a mesuré le mois de juillet le plus gris depuis le début des mesures sur le Bassin lémanique, en Valais et dans l’Oberland bernois », soit en plus de 150 ans ! Finalement, je me suis blessé le pied gauche lors d’une randonnée dans les Alpes vaudoises début juin, ce qui m’a imposé un repos forcé en ce qui concerne la course à pied d’environ 7 semaines.
Les graines du doute, la découverte de l’anti-UTMB
Une autre raison tient à la découverte en fin de saison 2013 d’un site « trublion » : je venais de lire le témoignage d’une journaliste coureuse de fond, Nathalie Lamoureux, intitulé « Courir de plaisir, Course à pied, ultrafond, trail… Les coulisses d’un véritable phénomène de société ! » et je cherchais des renseignements sur une course, la « Trotte à Léon », lorsque je suis tombé sur un billet d’Olivier Razemon publié sur le site Internet du journal Le Monde dans la catégorie « Transports » (!), intitulé « Vous n’aimez pas les trails en montagne ? Faites plutôt la sieste ». Ce billet traite de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) ainsi que de son anti-manifestation, l’Ultra-Sieste du Mont-Blanc, organisée en contrepoint à la fameuse course depuis 2009, et cite l’un des organisateurs de cet anti-UTMB : « On est profondément anti-sport [: on n’a] rien contre l’activité physique [mais contre le sport] codifié, institutionnalisé, avec dossard et podium, qui colonise l’espace public, véhicule le modèle dominant de la compétition, le vecteur idéologique du capitalisme. »
L’apologie du culte de la performance, de la compétition
Un rapide survol de quelques pages publiées sur le site « trublion » mentionné précédemment par le collectif Ultra-Sieste lequel, en dépit de son point de vue très à gauche, sema, je l’avoue, un certain trouble en moi (« Ultra-Sieste 2012, arrêtons de courir, changeons de rythme ») ; voici un exemple de la pensée de ces anti-UTMB en particulier et anti-sport en général :
Si le trail en général, et l’ultra-trail en particulier, rencontrent un tel succès auprès de toutes les couches sociales de la population, c’est bien qu’ils correspondent à l’état d’esprit qui prévaut aujourd’hui. Le trail, dans ses aspects de compétition, de dépassement de soi, de concurrence avec ses semblables, de domination de la nature, colle parfaitement au modèle sociétal de notre époque. Car que demande ce modèle sinon d’aller toujours plus vite, plus loin, plus fort, dans une recherche toujours inassouvie de plaisirs individuels et narcissiques [ ? ]. Il faut soit vaincre, soit être vaincu, c’est la loi du plus puissant, du plus performant, du plus rapide, du plus entraîné, du plus équipé et au final du plus riche. Ce sont bien ces règles qui ont été adoptées par le trail. On glorifie les premiers et on dédaigne les derniers. On fait l’apologie des forts et on écarte les faibles. On court contre la montre, contre les autres, contre les éléments, et même contre soi-même, l’adversité y est la règle.
« Lasportivation de la vie»
Ce trouble s’enracina un peu plus profondément après que j’eusse écouté le politologue (ainsi qu’objecteur de croissance, amoureux du bien-vivre, signataire de l’Appel pour nos montagnes, auteur de nombreux ouvrages français) Paul Ariès et sa présentation du concept de la « sportivation de la vie » lors d’une conférence donnée dans le cadre d’Ultra-Sieste 2012 (vu que cette conférence est un peu longue, je me contenterai de donner le lien vers celle-ci sur Mountain TV pour la première partie, pour la seconde ainsi que pour la troisième partie, une session « questions-réponses » ; elle est aussi disponible sur le site Internet de Paul Ariès). Un bon résumé de la pensée de Paul Ariès sur le sport, telle que présentée durant cette conférence (soit le concept de la « sportivation de la vie »), est fourni par un entretien de ce politologue avec François L’Yvonnet dans le cadre de « Regards sur le sport » (une série d’entretiens produite pour l’INSEP, Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance) :
Bien avant la découverte de l’Ultra-Sieste et de la pensée de réfractaires au sport tels que Jean-Marie Brohm (sa conférence à l’Ultra-Sieste est disponible ici), je me suis senti interpellé par la problématique des déchets laissés par les coureurs ou tout simplement ceux occasionnés par la tenue de la course (fanions, par exemple). Même si les organisateurs Sierre-Zinal, pour nommer une course à laquelle j’ai pris part en 2013, ont mis en place un service de nettoyage après la course (composé de volontaires – cf « Comment est organisé le service de nettoyage du parcours ? »), la semaine d’après lorsque je me suis rendu à Zinal en car pour y faire une petite course de montagne j’ai aperçu un fanion aux couleurs d’une grande banque suisse qui gisait à flanc de montagne. Au marathon de Lausanne, c’était bien pire : je ne vous explique pas le nombre de fois où j’ai vu des coureurs jeter des emballages de produits énergétiques en direction du Lac Léman (un lac déjà suffisamment pollué par les microplastiques pour ne pas avoir à subir des bombardements de déchets par des centaines de coureurs) ou dans les caniveaux. Je regrette que pour ces deux courses ex-muros, l’on n’ait pas fait plus pour sensibiliser les coureurs à cette problématique, à défaut de mettre en place des mesures, peut-être pas aussi strictes qu’au Forest Trail 31 (ouest Toulousain, France) ou qu’au Super Trail du Barlatay (voir le paragraphe « La gestion des déchets » dans leur Charte Eco-Trail) car les marathoniens ou Sierre-Zinaliens tiennent à leur « chrono perso » :
Les coureurs doivent avoir leur propre gobelet individuel pour être servis en boisson sur les ravitaillements. Ce gobelet individuel est inclus dans le « matériel obligatoire ».
Cela permet de supprimer les gobelets jetables sur le parcours.
Cela représente environ 10 000 gobelets jetables de moins !
[…] Tous vos déchets durant la course devront aller dans « votre » sac et seront en suite déversés dans les poubelles prévues à cet effet sur les points de ravitaillement ou à l’arrivée.
Peut-être même plus que la question de la gestion des déchets (car ceci est plus facile à résoudre pour les courses qui ont lieu en milieu urbain), je regrette la marchandisation et la commercialisation presqu’à outrance des courses à pied. Je fais référence aux courses auxquelles j’ai participé car il est possible qu’il en soit autrement avec les courses qui attirent moins de participants – pour une liste de courses de montagne en Suisse romande, cliquer ici. Je regrette cette marchandisation, à l’oeuvre déjà dans l’espèce de « paquet surprise » que l’on reçoit lors de son inscription à une course, lequel est bourré d’échantillons commerciaux (je me sens vraiment infantilisé lorsque je reçois un tel paquet). Il y aussi les frais de participation, relativement élevés malgré les sponsors – peut-être parce qu’une partie de cet argent sert à récompenser les coureurs/euses élite qui montent sur le podium … Hormis la Course de l’Escalade, les médias ne s’intéressent d’ailleurs qu’à ce type de coureurs. Il est vrai que pour faire vendre des produits aux coureurs/euses, il est plus facile de se servir de « têtes d’affiche » – cf la politique de marketing d’une grande marque française centrée sur LE coureur de montagne du moment (auquel je me d’ailleurs suis senti obligé de consacrer un billet il y a un an … fétichisme sportif, quand tu nous tiens !).
[Bénévoles au stand de ravitaillement de Chandolin, Sierre-Zinal 2013]
Aspects positifs
Loin de moi la volonté de nier les aspects positifs de la participation à une ou à plusieurs courses à pied compétitives, à commencer par la pratique d’exercices physiques de façon régulière, laquelle est devenue une nécessité ô combien pressante pour la plus grosse majorité d’entre nous dans les pays (post-)industrialisés en raisons de notre mode de vie sédentaire, de notre alimentation, etc. Il y a le plaisir de courir en plein air, souvent à travers des paysages grandioses et parfois sans voitures à proximité, ainsi que de se retrouver en compagnie de centaines d’autres personnes qui partagent la même passion (un sentiment d’appartenance à un groupe vraiment porteur durant l’effort). Il y a le goût de l’effort, de la discipline auquel on astreint son corps (une certaine forme d’ascétisme à dimension quasi spirituelle selon moi), le plaisir presqu’ineffable de terminer une course difficile sur plusieurs kilomètres et qui aura duré plusieurs heures. Il y a le sentiment de quasi communion avec les spectateurs, les bénévoles aux stands de ravitaillement, les musiciens, les samaritains et masseurs, etc. En bref, participer à une course d’une certaine longueur et d’une certaine difficulté, et la finir, est une expérience mémorable, digne d’être vécue par un maximum de personnes.
La solution : un retour aux sources ?
La solution tiendrait peut-être à un retour aux sources. Les premières courses des « temps modernes » ont eu lieu en Angleterre, il y a plus de 140 ans, les fameuses « fell races ». Curieusement, les « fell races » y ont conservé leur caractère festif et donc non-commercial et non-« il n’y a que les vainqueurs qui comptent ». Les propos de Camille Askins, l’une des coureuses « fell » de ce merveilleux documentaire (en anglais) sur un groupe d’amateurs de ce type de course intitulé « The Bedlamites », sont éloquents à cet égard (10 minutes et 49 secondes dans le reportage) :
Fell running has been going on for a very long time. There have always been amateur groups and races in the lakes and the guides’ races. And things that people organise themselves. It is very low key and democratic. And it is just a much more pleasant environment than all the high-powered, money-oriented sports where you are just a spectator, really, and where it is assumed you are a subject whereas with sports like fell running you are a participant and you can participate at your level as much as you want, really. It is your arena […] and it must have more profound impacts on people’s physical health […] And your interaction with people from your area and exploring your area. And there are no big egos […]. It is actually getting out there and doing something and having a go. It is not watching these gods and goddesses on the television. […] That does nothing for people’s lives; it just makes them feel worse, I think.
POSTSCRIPT : Chaussures pour la course à pied – est-ce qu’on ne se fait quand même pas un peu avoir ?
En parlant d’Angleterre, je vous invite à faire un tour sur le site du seul fabricant européen (Norman Walsh) à produire encore des chaussures de course en Europe (à ma connaissance) …GBP70 = EUR87.50, soit environ la moitié de ce qu’on nous fait payer pour une paire de chaussures manufacturée en Asie … cela fait réfléchir, non ?
« The Bedlamites », un poème sur une forme de course à pied anglaise non-polluée par le vedettariat et la marchandisation, Shyla and Lukas Lee (Clayhouse Productions), 2011
(Screenshot of A-bomb Dome, Visit Hiroshima, Tourism Promotion Office of the Hiroshima Prefectural Government)
Sixty-nine years on this day, the US military dropped their first atomic bomb on the Japanese city of Hiroshima, at 08:15 a.m., which resulted in an estimated number of 140,000 deaths by the end of December 1945 (source: Hiroshima Peace Memorial Museum). As we all know, the atomic weapon was used again by the US Air Force when it was dropped on the Japanese city of Nagasaki three days later.
Sixty-nine years from the date of the first bombing, we are still facing the threat that the atomic bomb could be used again in a conflict as we are in the midst of a new cold war between the USA and Russia and as several regions of the world have become highly unstable. In addition, nuclear warheads have proliferated exponentially since the first atomic bomb was dropped, thereby even raising the spectre of the use of a ‘dirty bomb’ containing nuclear material by terrorists.
(Lausanne, Place de la Palud, 18 July 2014 – national flag displayed ahead of 1st Aug.)
Yesterday, the first of August, was Swiss National Day. Even though I hold ambivalent feelings towards this type of ‘imagined community’ event (to borrow from Benedict Anderson’s concept), I nevertheless felt that we had to make use of this day away from work to go for a walk to Signal de Sauvabelin and then to the woods that bears the same name to enjoy a stroll outdoors as the weather was much nicer than it had been for quite some time.
(Lausanne-Vennes, Croisettes, Epalinges, as seen from Tour de Sauvabelin, 1st August 2014)
So from home we went on foot to the Signal to enjoy the panoramic view from this lookout point, my favourite National Day decorations at the nearby Chalet Suisse and then we went to the woods to try and find some blackberries. We were lucky enough to pick a box full. After that we went through the woods along a shortcut path we had never noticed until yesterday to Tour de Sauvabelin. This tower (photo here) offers a sweeping view of the lake and its surroundings. For want of an aerial vantage point that would allow a bird’s eye view of the confederation’s full twenty-six cantons, Tour de Sauvabelin at least allowed to behold two and it also gave me the opportunity to assess the progress made with regard to the various construction sites near our home.
Whether in remembrance of this event [treaty between the people of Schwyz, Unterwalden and Uri ‘to act jointly if their freedoms were threatened by outside aggressors’ signed at the beginning of August 1291], or just because it is fun, every municipality in Switzerland now lights its own bonfire and sets off fireworks. Children parade through the streets with paper lanterns – often decorated with the Swiss cross or the cantonal coat-of-arms – and people burn candles in their windows. For many, the Swiss National Day is the perfect opportunity to share a meal and spend some quality time with family and friends.
(Le Chalet Suisse, Signal de Sauvabelin, 1st August 2014)
Even though the second part of this quote on our National Day from Swissworld.org (operated by the Federal Department of Foreign Affairs) seems to describe better what takes place in the German-speaking cantons (although I cannot speak from experience as I have never celebrated the first of August elsewhere than in a French-speaking canton) for what seems to be an American audience, the event is indeed here (in the two French-speaking cantons I know of, namely Geneva and Vaud) the opportunity to have fun with relatives and friends usually in some open space where the mayor will make a speech which is followed (and/or preceded) by some form of entertainment with food (often raclette with potatoesor grilled sausages) being available for purchase and then by the lighting of a bonfire and the setting off of fireworks.
(Fireworks set off from Ouchy, as seen from our home, 1st August 2014)
Unfortunately, the walk down to Sauvabelin, then through the woods and back home had left my wife a little tired. My initial intention was to head to Ouchy and listen to the speech of the mayor, Daniel Brélaz. Although Mr Brélaz was probably the world’s first green to sit in a national parliament (in 1979), I was a little disappointed by his recent endorsement of a proposed tower (i.e. a high rise building) at Beaulieu (fortunately rejected in a public referendum earlier this year) and I was wondering whether the municipality of Lausanne’s future plans for Beaulieu would be disclosed in his speech for the first of August.
However, my wife was still suffering from jetlag (there is a 6-hour difference between Switzerland and Singapore in summer) and I advised her to go for a nap as I was expecting her to be up again on time for us to catch the fireworks at Ouchy (Lausanne’s harbour). I found her fast asleep when I went to our bedroom to see whether she was awake. However, I did not dare to wake her up given that back home it was 3 am. So I decided that I would end up watching the fireworks from home, approximately 300 metres higher than were the fireworks would be set off.
Yet I was not really in the mood to do so – I felt a little like this little girl who looks in revulsion at the two regions ablaze (you can guess where) on the Mercator representation of the world she is carrying as a paper lantern (the cartoon, entitled ‘First of August pyrotechnics in Switzerland and in the world/Feux du 1er août en Suisse et dans le monde’, is by the cartoonist Raymond Burki of 24 Heures).
(mini Swiss cake, damaged during the transport and touched up for the photo, 1st August 2014)
So I decided to engage into something which, I reckoned, bore some semblance with ‘Swissness’: I ate the mini Swiss cake we had bought the previous evening at the Coop. Usually, I like to go for something more ‘solid’, namely fondue, but I had decided on the previous evening that I would not opt for this quintessential Swiss dish. This is because I need to shed some extra pounds to become lighter for my running …
Even though I did not really watch the fireworks and I did not go down to Ouchy for the mayor’s speech, this was not because I rejected the idea of celebrating National Day. On the contrary, I think that such events play an important part in helping to sustain a sense of national identity in a country with three main languages and therefore different mentalities (as is often demonstrated by the results of country-wide votes). However, rather than have politicians utter ‘top down’ speeches, I wish that National Day would be instead the opportunity to survey the people’s aspirations for the country, to think about common goals as a nation, etc).
Furthermore, do not get me wrong: I am proud to be Swiss (even if I do not have a single drop of Swiss blood as I became a Swiss citizen through naturalisation close to twenty years ago). In particular, I am proud of the country’s humanitarian tradition; I am proud of the fact that Switzerland maintains an army purely for defence purposes (even though some Swiss companies are engaged in the business of manufacturing weapons); I am proud of Switzerland’s so-called direct democracy (I have written entries on this topic here, here and here); I am proud of Switzerland’s emphasis on education (Switzerland’s high school/university teachers are among the best paid in the world); I am so glad that we are not part of the EU (thanks to a wise politician), otherwise we would have had to join the fray and impose sanctions on the wrong countries (this is a reference to the EU’s recent sanctions against Russia versus its lack of sanctions against the perpetrators of mass killings in several countries in the Middle East); I am proud that our economy is diversified and that there is still a strong manufacturing base; I am proud that the country is a good mix between the high tech (too many examples to list here) and the low tech (think of our cows in the Alps), etc, etc, etc …
In short, I understand why the Swiss consider themselves among the happiest people on earth (according to the Better Life Index of the OECD, the Swiss are the most satisfied with their lives (just slightly ahead of Norway, Canada, Sweden, Australia — see the position of the ‘flowers’: http://www.oecdbetterlifeindex.org/#/22313112311). This does not mean that there are not things which need improving; on the contrary, … but it certainly sets a good basis from which to do so!