« Incroyables comestibles » ; système de cuisson solaire ; « L’eau, bien commun » et le Léman (la monnaie alternative utilisée durant Alternatiba)
Je suis content car j’ai vaincu mon envie de montagne et, plutôt que de visiter le Valais ou les Alpes vaudoises, je me suis rendu à « Alternatiba », un festival éco-citoyen en rapport avec le changement climatique, sur les trois jours durant lesquels ce festival avait lieu à Genève, soit vendredi soir, samedi et dimanche. Ce festival assez éclectique en raison des diverses associations représentées (allant de la banque alternative à de l’agriculture contractuelle de proximité, de l’énergie solaire à la promotion de la paix, pour n’en citer que quatre) et des thématiques proposées pour les conférences (de la diversité des semences aux alternatives numériques en passant par les enjeux de la gestion de l’eau, pour n’en citer que trois) m’a permis de repartir avec beaucoup d’informations sous forme de prospectus, dépliants ou autres imprimés ainsi que des notes couchées sur papier et, évidemment, de nombreux points mémorisés.
En particulier, je retiens l’exemple vraiment porteur d’espoir de la petite ville allemande de Schönau (tel que présenté dans le documentaire « l’esprit de Schönau », lien vers le documentaire ici) qui, à la suite de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, décide de se passer de courant électrique d’origine nucléaire sous l’égide d’un comité de rebelles au nucléaire et, devant le refus de son fournisseur d’électricité d’entrer en matière, est amenée à développer son propre service d’électricité d’origine non nucléaire, EWS (Elektrizitätswerke Schönau), lequel fonctionne toujours aujourd’hui et se porte très bien !
Néanmoins j’ai été un peu déçu par les auditoires en général assez clairsemés : par exemple, moins de quarante personnes pour la conférence de M. Riccardo Petrella, fondateur du Club de Rome et une sommité en matière des problèmes liés à l’eau, intitulée « L’eau, bien commun », et seulement 12 personnes (en plus des 4 intervenants) lors de la projection du documentaire « l’esprit de Schönau »… Heureusement qu’il n’en était pas ainsi partout et que les stands d’information, surtout à Plainpalais et au parc Gourgas (santé et bien-être ; transition intérieure), semblent avoir attiré une foule nombreuse.
J’ai beaucoup apprécié les panneaux de l’association Eco Attitude en rapport avec la Transition intérieure, définie sur leur site comme (c’est un extrait) :
La transition intérieure touche toutes les dimensions de notre être, notre imaginaire et notre mode de vie. Elle vise à ancrer en profondeur le changement de paradigme requis par les impasses du monde dit développé, marqué par un système économique qui transforme tout en marchandise, conduit à la destruction du lien social, à la surconsommation des ressources de la planète et à la consumation de la personne. Cette situation est le résultat d’une culture matérialiste et dualiste, où l’être humain – amputé de sa dimension spirituelle – est séparé de la nature, de sa communauté et de lui-même, car divisé entre son corps, son âme et son esprit.
Une alternative à la consommation : le « bien vivre », espace Transition intérieure, Eco Attitude
En particulier, je pense que l’affiche ci-dessus exprime assez bien l’essence du festival « Alternatiba », en ce sens qu’il nous est encore possible de créer une société alternative et d’adopter (par exemple) nous aussi dans nos constitutions le principe du « bien vivre » comme article constitutionnel (en suivant les exemples donnés par l’Équateur et la Bolivie).
Avant de regagner Lausanne hier en fin de soirée, je fis un petit crochet par le parc Trembley, un parc où j’adorais courir lorsque j’habitais au Bouchet, pour marquer le changement de saison lors d’une petite « cérémonie » en un lieu dont le but est d’inspirer une rencontre avec son Soi profond, le labyrinthe vert :
Ce labyrinthe fut lui aussi créé grâce à l’implication et à l’énergie d’éco-citoyennes ; cependant l’histoire du labyrinthe vert de Genève (où poussent des plantes médécinales) sera traitée lors d’un autre billet car il est temps que j’utilise ce jeûne fédéral pour autre chose que la rédaction de pages sur la Toile.
Labyrinthe : sens troisème (figuré), alinéa 3, Le Trésor de la Langue Française Informatisé
3. Domaine de l’esprit ou du cœur. Labyrinthe des conjectures, des déductions; labyrinthe des contradictions, des erreurs, des incertitudes; labyrinthe de la passion, des sentiments. Elle s’engagerait dans un labyrinthe de vexations et d’iniquités, qui n’aurait plus de terme (CONSTANT, Princ. pol., 1815, p. 142). Ils ne se glorifient pas de leur labyrinthe intérieur (…); ils ne s’y perdent pas (MAURIAC, Vie Racine, 1928, p. 228).