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Une douzaine de minutes après avoir quitté la moraine sur laquelle est juchée la cabane du Petit Mountet, j’eus droit à cette magnifique vue panoramique du glacier de Zinal avec les montagnes suivantes aisément reconnaissables (étant moi-même à environ 2,300m) : Tête de Milon (3,693m), Weisshorn (4,506m), Besso (3,668m), Grand Cornier (3,962m).
[Cliquer pour agrandir ce panorama dont les bordures ont été retravaillées par un collègue ; merci à Frédéric !]
Une demi-heure après, un paysage non moins splendide m’attendait avec, au dessus du glacier et de sa langue (et de gauche à droite), le massif du Besso, l’Ober Gabelhorn (4,063m), le Mont Durand (3,713m), la Pointe de Zinal (3,789m), la Dent Blanche au loin (4,357m), le Grand Cornier (3,962m), Les Bouquetins (3,466m) et le Pigne de la Lé (3,396m – même si ce dernier est à peine visible sur cette photo).
Quelques minutes après et quelques centaines de mètres en peu plus en avant du glacier, comme pour récompense, je puis jouir d’une vue presque semblable, néanmoins tout aussi impressionnante !
Durant ma course en direction du glacier, j’eus à traverser des pierriers à plusieurs reprises. Etant encore un novice en ce qui concerne la course de montagne, je préférai jauger de mes yeux des probabilités du bon maintien de presque chaque pierre sur laquelle je posai mes pieds lorsque j’eus à traverser ce type de terrain ! Par contre, le cerveau s’y fait vite et, après un peu de pratique, il est en fait possible de maintenir une bonne allure sur les pierriers.
Peu après, je fus absolumment enchanté par la vue qui s’offrit à moi : un tapis de linaigrettes (ou herbes à coton ou trichophorum alpinum en latin), un marais ainsi qu’un minuscule névé, le tout à une centaine de mètres de Plan des Lettres ; quel plaisir pour les yeux après toute cette pierraille. Malheureusement, dans ma hâte, je ne pris par garde au contre-jour et les deux photographies que j’ai prises ne rendent vraiment pas honneur à cet endroit.
Je me retournai néanmoins pour prendre trois photographies du paysage derrière moi et le résultat est un peu plus fidèle à la luminosité ambiante – et oui, Paul, la photographie effectuée sérieusement, cela s’apprend et cela se pratique régulièrement afin d’atteindre les résultats escomptés !
En s’approchant des Bouquetins, le terrain redevint bien rocailleux.
Mais toujours ce massif compact du Besso sur ma gauche, qui semblait presque garder l’entrée du glacier de Zinal.
Il fallut parfois passer sous des blocs cyclopéens en logeant le chemin qui s’approchait des Bouquetins.
Ensuite ce fut une question de monter sur cette moraine latérale (à environ 2,500m) et de redescendre en direction du glacier.
J’y étais presque. Cet amoncellement de pierraille assez tristounet recouvre en fait la glace : le glacier n’a pas disparu, il est bien vivant ! A droite, un glacier plus petit, celui des Bouquetins, avec la masse imposante du Grand Cornier à sa gauche. Par contre, le terrain était bien glissant mais, comme à bien d’autres endroits du parcours, il avait été sécurisé : des cordes ou même des chaînes étaient présentes aux endroits les moins sûrs.
[Cliquer pour agrandir ; désolé pour ce montage pas trop réussi]
Enfin je me trouvai sur le commencement du glacier de Zinal, sur la pierraille que le glacier a charriée au fil des siècles.
Cet amoncellement de pierraille sur le le glacier de Zinal ressemblait presqu’à des dunes, mais c’étaient des ondulations bien grises. Heureusement que le blanc et gris foncé des montagnes (l’Ober Gabelhorn, le Mont Durand et le Grand Cornier), le blanc des nuages et le bleu clair du ciel offraient un certain contraste.
La suite (3ème partie) après une semaine de vacances en Italie (départ dans 4 heures) !